Christèle Yimga, femme exemplaire

Célébration de la Journée Internationale de la Femme, la 40ᵉ édition, votre journal Ledeclicdelinfo.com fait un zoom sur un visage féminin. Femme plurielle, à la trajectoire encourageante, dans un contexte où la femme est invitée à être autonome. Journaliste et désormais chef d’une entreprise de restauration « Délice Poulet Chez Magny », Christèle Yimga s’impose et est désormais une source d’inspiration. Coup de projecteur sur cette dame, Femme Plurielle.

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LDI : Comment vous définissez-vous en tant que femme ?

CY : En tant que femme, je me définis comme une « warrior » ou encore une « guerrière ». Je n’ai pas peur d’affronter les obstacles de la vie. Les coups de la vie, nous ont appris à nous battre et à compter d’abord sur soi-même.

LDI : Est-ce que vous pensez que vous êtes un exemple d’autonomie financière ?

CY : Sans me vanter, je dirai oui, je suis autonome. Je suis autonome parce que je ne compte pas sur X ou Y personne pour gérer mes factures, prendre soin de mes enfants ou de moi-même.

LDI : Comment est née cette activité secondaire avec ce nom de baptême « Délice Poulet Chez Magny » ?

CY : L’idée de mettre sur pied cette seconde activité, devenue pratiquement la principale, est née d’une situation inconfortable. Lorsque j’ai senti que mes charges devenaient une contrainte. Il était presque impossible de me payer un logement digne entre autres.

Avec une rémunération qui ne me permettait plus de couvrir toutes ces charges, il fallait créer une autre source de revenus.

C’est comme ça que je me suis lancée dans la rôtisserie en premier. Et puis avec le temps, j’ai viré vers ce que les gens préféraient le plus, (la nourriture proprement dite).

Ensuite, elle est devenue ma principale occupation.

LDI : Comment alliez-vous désormais vos multiples casquettes, épouse, mère, etc. ?

CY : Épouse, je ne le suis pas encore. Pour l’heure, ce statut, constitue un atout pour mes nombreuses activités. Je me dis que si je l’étais, je ne dégagerais peut-être pas la même énergie physique ou morale.

En tant que femme, les tâches que j’effectue au quotidien (faire les achats, apprêter et préparer les repas), relève un peu de la routine journalière.

Ce qui change, c’est juste que les efforts physiques à fournir, sont deux fois plus conséquents.

En tant que mère, bien que mes journées soient contraignantes et fatigantes, je suis toujours présente pour mes enfants. Je ne les prive pas de la chaleur maternelle.

Entre le journalisme et la restauration ou alors le micro et le couteau comme j’aime bien souvent le dire, je fais des efforts pour ne pas perdre ma plume.

Chaque fois que j’en ai l’occasion, je ne manque pas de rédiger un papier ou un article.

LDI : 40ᵉ édition de la Journée Internationale de la Femme, est-ce que vous pensez que les choses évoluent pour les revendications des femmes ?

CY : Oui, oui, les choses évoluent à mon avis. Au fil du temps, on constate que la femme sort de plus en plus de sa coquille.

Lorsqu’on parle de l’autonomisation par exemple, elles sont nombreuses qui ont compris qu’elles doivent sortir de temps en temps de la cuisine pour ramener aussi à manger à la maison.

Elles sont nombreuses qui ont compris qu’elles ne doivent pas tout attendre de l’homme. Beaucoup de femmes et de jeunes filles, sont devenues des créatrices d’activités de nos jours.

Lorsqu’on parle de violence, elles sont nombreuses ces femmes qui ont désormais le courage de dénoncer les violences dont elles sont victimes dans les foyers ou dans les couples.

Avant, elles étaient rares. Plus elles sont sensibilisées sur la question, moins on a des cas de femmes victimes de violences et autres abus.

Sur le plan du droit, la jeune fille sait déjà qu’elle doit aller à l’école comme son frère. Une femme sait qu’elle a droit à l’héritage au même titre que ses frères en cas de décès de leurs parents, etc.

Je crois que toute cette évolution, c’est grâce à la sensibilisation répétée chaque année à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme.

LDI : À la faveur de cette célébration, un message pour la jeune femme !

CY : À l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, le conseil que je pourrais donner aux femmes c’est d’abord de respecter leurs hommes.

Ensuite, ne pas toujours être celle qui doit attendre que l’homme ramène tout à la maison.

Il est bien vrai que l’homme est le chef de la famille et il doit en prendre soin.https://minproff.cm/

Mais une femme doit être capable d’aller acheter rapidement le gaz en cas d’urgence, le temps que son mari rentre le soir. Au lieu de l’appeler pour demander « je fais comment ? »

Aux jeunes filles, concentrez-vous sur ce pour quoi vos parents investissent sur vous : votre école, votre formation.

Ayez des amies qui ont des visions positives et vous serez de grandes femmes demain.

Propos recueillis par Sorelle TEUSSOP

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