“I think the best thing will be is where we get to the point when the colour of your skin is no more remarkable than the colour of your eyes or the colour of your hair. »
Elle s’appelle Kemi Badenoch Élue à la Tête des Conservateurs Britanniques
Le parti conservateur britannique a élu Kemi Badenoch à sa présidence lors d’un vote qui s’est tenu le samedi 2 novembre 2024. Cette élection survient après une défaite électorale sévère qui a mis fin à 14 ans de pouvoir conservateur.
Badenoch, qui prononce son nom BADE-enock, a remporté la direction en battant Robert Jenrick, lors d’un scrutin impliquant près de 100 000 membres du parti. Elle devient ainsi la première femme noire à diriger un grand parti politique au Royaume-Uni.
Elle succède à Rishi Sunak, dont le mandat a été marqué par des résultats catastrophiques aux élections, avec une perte de plus de 200 sièges, laissant le parti avec seulement 121 députés au Parlement.
La tâche de Badenoch est ardue : restaurer la réputation du parti après des années de divisions et de scandales, tout en s’opposant efficacement aux politiques du Premier ministre travailliste, Keir Starmer. Elle devra aussi préparer le parti pour les élections prévues d’ici 2029.
Dans son discours de victoire, Badenoch a souligné l’importance de la responsabilité de l’opposition, déclarant : « Notre première mission est de tenir le gouvernement travailliste pour responsable. Notre seconde mission est de préparer le retour au pouvoir des conservateurs avec un ensemble clair de promesses et un plan concret pour les réaliser. »
Originaire de Londres, Kemi Badenoch est née de parents nigérians et a passé une partie de son enfance en Afrique de l’Ouest. Ancienne ingénieure en informatique de 44 ans, elle se présente comme une perturbatrice politique, plaidant pour une économie de marché à faible imposition et s’engageant à réformer l’État britannique.
Critique du multiculturalisme et fervente opposante au « wokeness », elle a récemment suscité des controverses en déclarant que « toutes les cultures n’ont pas la même valeur » et en remettant en question l’excès des indemnités de maternité.
La course à la présidence, qui a duré plus de trois mois, a vu les législateurs conservateurs réduire le nombre de candidats à six, avant de soumettre les deux finalistes au vote des membres. Les finalistes, issus de la droite du parti, ont promis de reconquérir les électeurs perdus au profit de Reform U.K., un parti de droite radicale, tout en luttant pour regagner ceux qui ont voté pour le Labour et les libéraux démocrates.
Cependant, des craintes persistent parmi certains conservateurs quant à un éventuel virage à droite qui pourrait éloigner le parti de l’opinion publique.