
Stéphanie Dongmo chrétienne catholique convaincue. Au delà de ses multiples casquettes professionnelle, elle défend sa foi avec convictions. Alors que ce temps de carême et ce mois de mars, s’achèvent sous peu. Découvrons son parcours spirituel, qui se poursuit.
LDI: Le temps de carême est en cours, vous êtes une chrétienne catholique, comment vivez-vous ce moment ?
SD: Le Carême est un temps de grâces que j’ai accueilli avec action de grâce. Il fait référence aux quarante jours de jeûne effectués par notre Seigneur Jésus-Christ dans le désert avant de commencer son ministère public.
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Pendant 40 jours, les chrétiens sont invités à cheminer avec le Christ dans la prière, le jeune, la pénitence et l’aumône.
A travers la méditation des mystères de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Seigneur.
On prend le temps de faire son bilan spirituel, d’examiner ses lieux de chutes, ses faiblesses et ses péchés à la lumière de la volonté de Dieu.
On travaille sur soi pour renoncer au péché et à ce qui nous y entraîne, revenir entièrement à Dieu et se laisser transformer par sa grâce.
C’est aussi une saison de combat spirituel, nous nous armons de l’écoute et de la méditation de la Parole de Dieu.
A l’effet de lutter contre la chair et les forces du mal.
Ce temps de Carême est le moment favorable pour se rapprocher encore plus de Dieu. Ce d’autant plus qu’Il est miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour.

LDI :Vous êtes quel type de chrétienne ?
SD: Je ne sais pas s’il y a différents types de chrétien. Mais je me définirais comme une chrétienne catholique et fière de l’être.
Moi, je m’efforce de vivre un engagement sincère en mendiant la Miséricorde divine. Nous n’avons aucun mérite.
Je me reconnais dans les paroles de Saint Augustin qui dit : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en toi ».
Cette quête de Dieu est au cœur de ma vie. Je ne suis qu’une mendiante de sa grâce que j’essaie aussi de partager avec les autres.
LDI: Comment conciliez-vous vie professionnelle, vie familiale et vie religieuse, puisque vous êtes tout le temps partie ?
SD: Concilier vie professionnelle, familiale et religieuse est un défi constant, mais avec la grâce de Dieu, c’est possible de le faire aisément.
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Mon organisation repose sur la priorité absolue accordée à Dieu. Il est tout en tout ; Dieu est aussi bien au centre de ma vie familiale que de ma vie professionnelle.
En outre, les voyages et autres obligations sont autant d’occasions de servir Dieu et les autres. Enfin, la discipline et les sacrifices sont nécessaires pour vivre une vie équilibrée.
J’aime beaucoup cette citation attribuée à Saint Ignace de Loyola, qui dit : « Travaille comme si tout dépendait de toi, prie comme si tout dépendait de Dieu>>. Je m’efforce de faire de mon mieux, en comptant sur la Providence divine.
« Dieu est tout : mon Créateur, mon Sauveur, mon Libérateur, mon Ami, mon Compagnon le plus fidèle, mon Maître, mon Rocher… »
LDI: Quel est le type de rapport que vous entretenez avec Dieu, du moins qu’est-ce qu’il représente concrètement pour vous ?
SD: Dieu est tout : mon Créateur, mon Sauveur, mon Libérateur, mon Ami, mon Compagnon le plus fidèle, mon Maître, mon Rocher…
Il est le fondement de mon existence, la source de ma paix et de ma force. Je trouve en Lui un refuge sûr et un amour inconditionnel.
Je prie pour que son règne vienne sur la terre comme c’est déjà le cas au ciel.
« J’ai pris clairement conscience de l’Appel de Dieu dans ma vie. Je pouvais distinctement sentir Jésus frapper à la porte de mon cœur ».
LDI: Qu’est-ce qui vous a convaincu à croire en Dieu ?
SD: Je suis chrétienne depuis mon enfance. J’ai été baptisée alors que j’étais bébé mais j’ai véritablement fait la rencontre avec le Christ à l’âge de 33 ans et cela a transformé ma vie.
Le jour de mes 33 ans, un 8 septembre, jour où l’Eglise commémore la Nativité de la Vierge Marie, je me suis souvenue que Jésus est mort à 33 ans pour notre Salut, et j’ai décidé de prier, fait très rare pour moi à l’époque.
Pendant cette prière, j’ai pris une autre décision : celle d’offrir à Dieu une année de ma vie, ma 33ème année, pour le remercier pour tout ce qu’il avait fait pour moi.
J’ai dit un acte de consécration et j’ai promis de prier souvent, d’aller à la messe le dimanche. Aussi de fuir le péché, et particulièrement la fornication, et de m’efforcer à vivre selon ses voies.
En moi-même je me disais : un an est vite passé, je fais ce sacrifice et après je retrouve ma vie.
10 ans plus tard, je renouvelle cette consécration chaque jour et j’espère pouvoir le faire pour la durée de mes jours.
« Comment résister à l’Amour ? Je souhaite à chaque personne de faire véritablement la rencontre avec Dieu qui est vivant ».
C’est pendant cette année-là que j’ai véritablement fait la rencontre de Dieu. J’ai pris clairement conscience de l’Appel de Dieu dans ma vie. Je pouvais distinctement sentir Jésus frapper à la porte de mon cœur.
Il est entré dans ma vie après 33 ans d’incrédulité, d’obscurité et d’errements.
Je me suis alors rendu compte qu’avant, je me considérais chrétienne (j’allais à la messe le jour de Noel, le jour de l’An et le jour de Pâques).
Cependant, c’était sans avoir la moindre idée de ce que cela voulait dire, j’accomplissais des rituels sans aucun ancrage en moi.
Plus encore, je fréquentais Dieu sans le connaître, je le célébrais sans l’aimer, je l’entendais sans l’écouter.
J’ai alors pris pleinement conscience de sa présence dans ma vie. Brisée, j’ai pleuré devant l’immensité de sa miséricorde. J’ai été submergé par la grandeur de son amour.
Le cheminement qui a suivi n’a pas été facile : que d’incompréhensions, de railleries et de critiques !
Que de renoncements, de combats et de chutes ! Mais, Dieu merci, à côté de la croix, que de consolations, d’amour et de grâces reçues !
En 10 ans, il m’est arrivé de résister, de raisonner devant les épreuves.
Je me disais alors comme le Prophète Jérémie : je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus de son nom.
Mais dès l’aube, je sentais mon âme s’élancer vers le Seigneur, comme une terre aride après la pluie.
Je me réveille la louange sur les lèvres, je m’endors une prière sur le cœur.
Comment résister à l’Amour ? Je souhaite à chaque personne de faire véritablement la rencontre avec Dieu qui est vivant.
D’oser dire « oui » à Dieu. Ça change un Homme, ça change une vie.

Propos recueillis par La Rédaction