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Le Declic de l'info

Depuis son indépendance en 1960, le Cameroun a traversé des phases politiques significatives. Il évolue d’un système multipartite à une période de parti unique, avant de revenir au multipartisme.

Ces transformations reflètent les dynamiques socio-politiques du pays. Elles sont influencées par des héritages coloniaux, des pressions internationales et des mobilisations locales. Cette analyse examine les défis et perspectives du système électoral camerounais.

C’est un exercice, qui met en évidence les enjeux liés à la stabilité politique et à la représentation démocratique.

I. Contexte historique et système électoral

  • Héritage colonial (1960-1966)

En 1960, les puissances coloniales influencent le système électoral camerounais. Ce système a débuté avec une élection indirecte, favorisant Ahmadou Ahidjo.

L’élection de 1965 a marqué le début de la transition vers le monopartisme.

  • Parti unique (1966-1990) , sous l’Union Nationale Camerounaise.

Les élections étaient des formalités avec des candidatures uniques et des scores de 100%, servant à légitimer le pouvoir sans réelle opposition.

  • Multipartisme (1990-présent)

Dès 1990, c’est le retour du multipartisme. Période influencée par des pressions internationales et des mobilisations locales.

Mais la transition démocratique reste inachevée, avec des modifications stratégiques du système électoral.

II. Dynamiques électorales

  • Géographie électorale

Les bastions du pouvoir incluent le Grand Nord, le Centre, le Sud, et l’Est.

De l’autre côté de la balance, l’opposition est forte dans les régions anglophones, le Littoral, l’Ouest, et les grands centres urbains.https://ledeclicdelinfo.com/2025/02/10/bagam-voeux-et-allegeance-au-chef/

  • Comportements électoraux

Ils sont impactés par les appartenances ethnorégionales, le clientélisme, et une abstention croissante, notamment chez les jeunes urbains.

  • Partis politiques

Le RDPC, parti-État, maintient une structure dense et absorbe les élites locales. L’opposition, fragmentée, voit l’émergence de nouveaux mouvements citoyens. De plus en plus, on note une implication croissante de la diaspora.

III. Défis contemporains

  • Crise anglophone

Ayant éclaté fin 2016, elle a rendu difficile l’organisation de scrutins normaux, modifiant le paysage électoral.https://www.elecam.cm/

  • Succession présidentielle

Des observateurs de la scène politique, estiment que l’âge de Paul Biya, doit motiver la transition et de la stabilité politique.

  • Défi démographique

Le Cameroun doit intégrer une jeunesse sous-représentée politiquement et désaffectée par le processus électoral classique.

IV. Perspectives pour 2025

  • Scénarios possibles

Au sein du parti au pouvoir, la candidature du Président actuel est fortement plébiscitée.

L’alternance serait peut être envisageable. Des leaders d’opposition, sont candidats à cette élection présidentielle. Le cas avec Maître Akere Muna, le Pr Roger Bahebeck.

En conclusion, le système électoral camerounais, bien que formellement démocratique, reste structurellement biaisé, illustrant un « autoritarisme électoral ». L’élection de 2025 sera un test crucial pour cette architecture politique face aux défis démographiques, économiques, et sociaux du pays.

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Eithel Aurélien EYE’E
Consultant en droit social, gestion des ressources humaines et management
Yaoundé, Cameroun
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