Cap à l’hopital regional de Bafoussam dans le département de la Mifi, région de l’Ouest du Cameroun. Direction, le service des soins pallaitifs. Ce jour, tout est calme seulement trois patients sont internés. Mais des jours comme celui-ci sont rares.
Depuis son ouverture le 27 mars 2023, l’unité a accueilli jusqu’au mois d’Aout, 403 patients, et continue encore à recevoir des patients. Ce chiffre confirme que le cancer est une réalité préoccupante dans cette région.
Parmi les pathologies diagnostiquées, le cancer du sein se distingue avec 174 cas, suivi du cancer du colon, qui en compte 29 selon des chiffres officiels.
La Major de l’unité, Carine Kembou Simo, explique que: « La prise en charge commence par une concertation multisectorielle ». Elle met également en lumière l’évolution des traitements disponibles : « Si par le passé, la chimiothérapie n’existait pas à l’hôpital régional de Bafoussam, elle est désormais à la portée des malades. Comme tout traitement, il peut avoir des conséquences mais après la maladie, on retrouve son apparence physisque normale, ses cheveux et autres ». Elle lève ainsi les inquiétudes entourant cette phase cruciale du traitement.
Concernant les coûts, la Major précise que « le coût de la prise en charge est fonction du type de cancer dépisté chez le patient ». Ce système de tarification personnalisée répond aux besoins spécifiques de chaque malade.
Les défis de cette prise en charge ne sont pas négligeables. Justine, garde malade, témoigne des difficultés vécues par sa fille : « C’est quand ma fille a accouché de son 7ème enfant en mai, que ses problèmes de santé ont commencé. Nous avons longuement cherché solution finalement , c’est dans cette hopital que nous espérons trouvés guerrison ».
Un an après le début de cet suivi médical des cancers à l’hopital régional de Bafoussam, les données statistiques donnent de comprendre que les cancers existent meme à l’Ouest du Cameroun.
Les professionnels de santé soulignent l’importance d’une meilleure sensibilisation. Ils encouragent la population à se rapprocher des structures sanitaires pour obtenir des informations précises sur le cancer. Les experts espèrent également que les croyances culturelles et les réticences autour de la maladie diminueront, facilitant ainsi l’accès aux soins au Cameroun.
Sorelle TEUSSOP