La situation humanitaire dans l’Extrême-Nord du Cameroun continue de se dégrader en raison des inondations dévastatrices qui frappent la région depuis plusieurs semaines. Selon le dernier rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), le bilan s’alourdit avec 30 décès et plus de 365 000 personnes sinistrées.

Les eaux montantes ont détruit plus de 56 000 maisons et endommagé les moyens de subsistance de plus de 67 000 ménages, a indiqué l’OCHA. Les cultures ont été ravagées, les infrastructures endommagées et le bétail emporté par les flots.

Le département du Mayo-Danay est le plus touché par cette crise, avec plus de 206 000 personnes affectées. Les départements du Logone-et-Chari et du Mayo-Kani ont également subi d’importants dégâts. <<La situation est critique et pourrait s’aggraver si les pluies persistent>>, a alerté un responsable de l’OCHA. Les besoins humanitaires sont immenses, notamment en matière de nourriture, d’abris, d’eau potable et de soins médicaux. Une réponse insuffisante face à l’ampleur de la crise. Si le gouvernement camerounais a mobilisé des ressources pour venir en aide aux sinistrés, l’OCHA souligne que les besoins sur le terrain dépassent largement les capacités de réponse actuelles.

L’accès aux zones sinistrées reste difficile en raison des routes inondées, ce qui complique la distribution de l’aide humanitaire. Les camps de déplacés, comme celui d’Ouro-Dabang, sont confrontés à des risques sanitaires élevés en raison du manque d’hygiène et des conditions de vie précaires. Les autorités et les organisations humanitaires s’efforcent de mettre en place des mesures d’urgence pour prévenir la propagation des maladies.

Face à cette crise humanitaire majeure, l’OCHA lance un appel urgent à la communauté internationale pour apporter une aide financière et logistique supplémentaire. Les fonds collectés permettront de fournir une assistance vitale aux populations sinistrées et de renforcer leur résilience face aux futurs chocs climatiques.

L’OCHA appelle à la solidarité internationale pour faire face à cette crise. Les besoins en matière de nourriture, d’abris, d’eau et de soins médicaux sont immenses. L’État camerounais vient d’apporter une aide aux populations sinistrées de l’Extrême-Nord du pays. Cependant, beaucoup reste à faire. Les ONG et les défenseurs de la société civile lancent un appel urgent : il est impératif de mettre en place un plan d’urbanisme rigoureux et adapté aux réalités climatiques, afin de mieux faire face aux fortes pluies qui frappent régulièrement le Grand Nord et leurs conséquences dévastatrices.

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Source: OchaCameroun

Images d’illustrations d’archives.