CST: Quelle appréciation faites-vous de la recrudescence des violences perpétrées par les forces de l’ordre ?
PN: C’est une situation extrêmement préoccupante. Comme le confirment nos rapports, les exactions commises par les hommes en tenue sont malheureusement récurrentes. Nous observons une résurgence de la violence, notamment dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, où les actes de violation des droits humains se sont aggravés.
CST: Qu’est-ce qui explique cette augmentation de la barbarie au sein des forces de l’ordre ?
PN: À mon avis, il s’agit d’une conséquence de l’impunité. Les auteurs d’exactions précédentes n’ont souvent pas été punis sévèrement, ou du moins pas suffisamment, et les sanctions n’ont pas été suffisamment médiatisées pour dissuader d’autres actes.
CST: Que peut faire l’État pour remédier à cette situation ?
PN: L’État doit remplir sa mission de protection des personnes et des biens, sans complaisance. Cependant, dans son état actuel, marqué par l’instabilité et le manque de leadership, il est difficile de dire s’il est en mesure d’assumer pleinement ses responsabilités.
Propos recueillis par CST